« Crépuscule », un roman d’anticipation où le Président est . . . Une femme et socialiste !

« Crépuscule », un roman d’anticipation où le Président est . . .  Une femme et socialiste !

Interview publiée le 30 octobre 2011 sur le site d’information locale infos-dijon.com

Nous avions rencontré Marie Angèle Prétot à l’occasion d’une séance de dédicace à la librairie Ciel Rouge pour la sortie de son second roman « « Crépuscule », un roman d’anticipation où le Président est . . . Une femme et socialiste ! »Crépuscule », un roman d’anticipation où le Président est . . . Une femme et socialiste !le ». Dans cet ouvrage publié aux éditions Ciel Libre, l’héroïne Scarlett nous raconte comment elle a perdu son premier amour et s’est relevée de cet échec sentimental par une réussite professionnelle fulgurante devenant la femme la plus riche de France en 2030. Au sommet de son succès, mariée à un influent entrepreneur, elle décide pourtant de revoir Micha, l’homme qui a brisé son cœur au risque de tout perdre…

Il aurait été facile de ne voir dans ce livre qu’une simple histoire d’amour. Mais l’auteure a réussit à donner d’autres dimensions à son récit en traitant le contexte économique, social et politique. Un constat sans concession et très réaliste d’un capitalisme où les marchés sont livrés à eux-mêmes annonçant la mort du keynésianisme. « Crépuscule » apporte de nouvelles réflexions sur des préoccupations d’actualité. Depuis Vienne en Autriche où elle réside pour des raisons professionnelles, Marie Angèle Prétot a accepté de répondre à nos questions.

S.H-M : Par rapport à votre premier roman « Aliénor », que vous avez écrit à l’âge de 16 ans, comment avez-vous abordé ce travail d’écriture ?

Marie Angèle Prétot : Lorsque j’ai commencé d’écrire « Crépuscule », je savais qu’il allait s’agir d’un roman, depuis le premier mot. Il a été abordé comme tel du début à la fin, alors qu’ « Aliénor » a d’abord été un ensemble de textes qui ont ensuite été compilés, modifiés et augmentés pour former le livre qu’il est actuellement, c’est-à-dire une sorte de roman déconstruit, composé d’épisodes de la vie de l’héroïne et de poèmes. « Crépuscule », au contraire, est un roman composé de treize chapitres qui se suivent. Au début, je n’écrivais pas les chapitres dans l’ordre, mais j’ai fait un plan assez détaillé qui m’a permis de savoir où se situait chaque partie que j’écrivais. Au bout de quelques mois, j’ai tout de même trouvé cela plus simple d’écrire dans l’ordre.

Au total, il m’a fallu un peu plus d’un an pour écrire « Crépuscule », entre octobre 2006 et  fin 2007.

S.H-M : Dans « Crépuscule », vous brossez le tableau d’un monde déshumanisé en 2030 où l’économie capitaliste est poussée à son paroxysme et, où seule la valeur « travail » est sauvegardée. Vous imaginez une France qui a perdu des acquis sociaux dans le secteur de l’emploi ; la fin des 35 heures, du SMIC, et une baisse générale des salaires, au profit d’une nationalisation générale du parc immobilier. D’où vous est venue cette idée ?

Marie Angèle Prétot : Du présent ? J’ai essayé d’imaginer comment le monde pourrait être dans 20 ans. Notez que dans tous les romans d’anticipation célèbres, le monde n’a absolument pas tendance à s’arranger. Cela dit, « Crépuscule » n’est pas un roman d’anticipation à proprement parler. C’est avant tout l’histoire de Scarlett, le contexte politique et économique est seulement une toile de fond, qui, certes, colore fortement l’histoire. Mais toute vie humaine est grandement déterminée par son contexte.

La question de l’époque où situer mon intrigue s’est posée à moi alors que j’échafaudais l’histoire dans ma tête. Il me fallait un contexte de croissance économique, sinon le succès de Scarlett aurait été difficilement possible. Situer le roman dans les années 2000 était donc exclu. D’un autre côté, il me semblait impossible qu’une telle intrigue ait lieu sans toute la technologie moderne (téléphone portable, Internet, etc.). C’est comme ça que l’idée de situer le roman dans le futur s’est imposée. Et si l’on prend en compte les valeurs actuelles les plus chères à nos dirigeants et à la population, à savoir la croissance économique et le pouvoir d’achat, et qu’il ne se passe aucune catastrophe planétaire majeure, on a de bonnes chances d’avoir dans 20 ans un monde assez comparable à celui de Crépuscule. Vous travaillerez d’arrache-pied mais quand vous rentrez enfin chez vous, vous retrouverez votre home cinéma et votre jacuzzi.

Enfin ça c’est la bonne option, à laquelle vous aurez droit si vous faite partie d’une certaine élite sociale. Comme je trouvais le sort des « élus » déjà peu enviable, j’ai préféré ne pas développer ce qui arrive aux exclus du système.

«Logique que hommes et femmes soient égaux dans 20 ans»

S.H-M : En revanche dans votre roman, l’égalité des hommes et des femmes face à l’emploi est acquise en 2030, une femme devient même présidente de la France en 2022, et l’héroïne Scarlett tient à la liberté que lui offre sa contraception. Doit-on voir dans votre récit une promotion des droits des femmes ?

Marie Angèle Prétot : Vous êtes la première à poser la question, et je ne me l’étais pas posée non plus. Je pense que cette égalité hommes-femmes est due à ma naïveté personnelle. Cela m’a semblé logique que les hommes et les femmes soient égaux devant l’emploi dans 20 ans. Même à l’heure actuelle, il ne me semble pas que le sexe du candidat soit si déterminant que cela pour l’employeur. Je crois avoir remarqué que les contacts comptaient bien plus que le sexe.

Sachant que j’ai écrit le roman en 2006 – 2007, on voit bien où j’ai péché la présidente socialiste. Quant à tenir à sa contraception, c’est un peu le lot de chaque femme de nos jours, non? Je ne pense pas être plus attachée aux valeurs féministes que toute femme qui se respecte. Ce qui veut dire que j’y suis attachée, tout de même. Je suis professeur de français langue étrangère, on peut certes dire que c’est « un métier de femme », j’ai d’ailleurs assez peu de collègues hommes. En tout cas, dans ma vie professionnelle, j’ai tout de même vu plus de cas où être une femme était un avantage, en particulier quand il s’agit de travailler avec de jeunes enfants, ce qui en soit constitue une sorte de discrimination dont les hommes devraient se plaindre. Mais on pourrait en parler longtemps…

«25 ans à Dijon»

S.H-M : On retrouve dans « Crépuscule » de nombreux échos à la capitale des Ducs. Outre la faculté d’économie de l’université de Bourgogne où Scarlett a fait ses études, vous décrivez Dijon comme étant une ville où le « coût de la vie est peu chère ». De même, la taverne médiévale « l’Entre Deux Monde » dans votre roman, nous évoque celle de Dijon orthographiée « L’Antre II Mondes » (21 rue d’Ahuy). Êtes-vous attachée à ces lieux en particulier ? Pourquoi ?

Marie Angèle Prétot : Avant de m’expatrier, j’ai passé toute ma vie à Dijon, soit plus de 25 ans. Il semble logique que cela crée une sorte d’attachement. J’ai également fréquenté physiquement l’université de Bourgogne pendant une éternité, et je suis toujours inscrite aux cours à distance. Quant à l’ Antre II Mondes, sans l’avoir jamais fréquenté très assidument, c’est un endroit où j’aime toujours passer un peu de temps quand j’en ai l’occasion.

En fait, « Crépuscule » est truffé de références plus ou moins cachées à des lieux et surtout à des personnes qui existent, et aussi à d’autres œuvres littéraires. Tous les prénoms des personnages secondaires sont ceux de personnes qui ont joué un rôle dans mon travail d’écrivain, ou sa promotion. Il y a, par exemple, le prénom de Céline Guillaume, mon amie de longue date qui a écrit la préface, celui de Vincent Ribault, l’illustrateur qui a réalisé la couverture d’ « Aliénor », le vrai prénom d’Amelith Deslandes qui a effectué la bêta-lecture de « Crépuscule », etc.

Je suis très attachée aux noms propres et à leur signification, et je les choisis très rarement au hasard. Scarlett tient son nom de l’héroïne d’ « Autant en Emporte le Vent » (une de mes inspirations majeures pour « Crépuscule »), et son prénom signifie « rouge » – notez que c’est plus une référence à la honte qu’au communisme. Pour Micha, c’est plus la consonance qui a compté. Je voulais un prénom qui « sonne féminin », et où rien « n’accroche » (pour parler en terme de phonétique, aucune occlusive, mis à part le M à l’initiale, qui est tout de même assez doux). J’ai donc composé cette variante de « Michel », qui signifie en hébreu « qui est comme Dieu ». Je trouve que cela lui va assez bien. Bénéfice supplémentaire, on obtient la syllabe « chat », et vous remarquerez la similitude entre le personnage et cet animal …

S.H-M : Au début de « Crépuscule », vous faites une place très importante au système éducatif français. Et si vous louez la diversité des matières enseignées, vous déplorez la braderie des diplômes. Dans votre récit, on atteint les 90% de taux de réussite au baccalauréat en 2018. Vous-même êtes issue de ce système et vous avez réussi vos études très brillamment, alors pourquoi ce constat un peu amer ?

Marie Angèle Prétot : Ce n’est pas parce que j’ai eu la chance de faire partie des survivants que je ne peux pas déplorer le naufrage du navire entier. D’autant plus que, dans ce naufrage, quand vous avez la chance de survivre vous-même, vous pouvez devenir prof et essayer d’aller repêcher les autres, ou plus exactement la génération suivante qui, comme par hasard, se trouve en bien plus mauvaise posture que la vôtre en son temps, ce qui laisse présager peu d’amélioration pour les 20 prochaines années. En plus, comme vous êtes adulte et passablement instruit, vous avez tout loisir de constater l’aberration à l’œuvre dans ce système, chose dont les élèves sont heureusement privés.

Et puis quand on a « brillamment réussi », comme vous dites, qu’on a bientôt bac +5, et que le système d’accès à l’emploi ne vous propose aucun poste supportable, qu’il corresponde ou pas à votre qualification, on peut difficilement être content de soi, du système ou de la société qui vous a produits, le système et vous. En temps cumulé, j’ai fait moins d’un an de remplacements en collège et lycée (j’ai enseigné le français et l’anglais). Cela m’a suffi, et j’ai trouvé beaucoup plus intéressant de m’expatrier. Après une année passée en Autriche où tout n’était pas tout rose, avec mon allemand déplorable, j’ai trouvé bien plus simple de m’installer à Vienne avec mon compagnon (français), que d’essayer de revenir en France me plonger dans cette galère.

La plus belle réussite du système dont nous parlons est donc de parvenir à jeter dehors ceux qui « réussissent brillamment ». Difficile de ne pas faire un constat amer, non ?

«Qui a bien toute sa tête ?»

S.H-M : Au fur et à mesure de votre roman malgré le raffinement et le luxe dont elle s’entoure, Scarlett apparaît comme une femme monstrueuse. Capable de sacrifier son mariage, sa réputation, et une partie de sa fortune pour s’offrir la jouissance physique et posséder Micha totalement. « N’étais-tu pas ma chose ? », dit-elle à un moment. A l’inverse, au fil des pages, Micha apparait plus simple et plus sincère ; il aime l’argent non pas pour le pouvoir mais pour le confort matériel qu’il apporte. Pourquoi avoir choisi de rendre votre personnage principal si détestable ?

Marie Angèle Prétot : Je crois que vous avez quelques illusions sur Micha…

En ce qui concerne Scarlett, la question de savoir si elle a bien toute sa tête se pose. D’ailleurs, chacun peut faire cet exercice intéressant : regardez les personnes autour de vous, ainsi que vous-même, et demandez-vous qui a bien toute sa tête.

Le déterminisme est un sujet qui m’a toujours fascinée (j’avais déjà travaillé là-dessus en terminale, c’est dire). On croit souvent faire des choix, mais presque toutes nos actions sont commandées par le contexte, notre passé, notre éducation, en clair des choses sur lesquelles nous n’avons aucune prise. Toute personne sensée qui doit faire un choix va soigneusement peser le pour et le contre avant de se décider. En fin de compte, c’est le pour et le contre qui auront choisi à sa place. Et bien sûr, il y a tous les cas où vous faites quelque chose sans vraiment savoir pourquoi, ou en tout cas sans envisager toutes les conséquences. Au début, Scarlett n’a pas du tout l’intention de sacrifier son mariage et sa réputation. Je pense qu’elle croit vraiment que sa relation avec Micha va passer inaperçue. Quant à sa fortune, elle est bien trop colossale pour que le « budget Micha » la mette en péril. En fin de compte, Micha est abordable : il s’achète des vêtements. Scarlett s’achète des hôtels, c’est nettement plus cher. Que celui qui n’a jamais acheté quelque chose pour le plaisir jette la première pierre. Ce n’est pas de la faute de Scarlett si Micha est à vendre. Quant à sa sincérité et sa simplicité, je ferais remarquer qu’il n’a pas encore eu la parole, jusqu’à présent. Scarlett est la seule narratrice, et le fait d’être dans sa tête permet de la juger bien facilement. Que penserait-on de vous si on connaissait toutes vos pensées?

«Casser les codes de la littérature vampirique»

S.H-M : Vous vous amusez beaucoup avec les codes du mouvement gothique entre répulsion et fascination; la mode, l’époque victorienne, la théâtralisation des lieux, les références culturelles… Pourquoi avoir fait ce choix d’un personnage dandy gothique qui contraste avec la réalité conventionnelle de Scarlett ?

Marie Angèle Prétot : Il y a une espèce de mode actuelle de la littérature vampirique, et des codes gothiques, soudainement projetés sur le devant de la scène et désormais « consommés » par des personnes qui n’avaient pas de lien avec le mouvement gothique à la base. Qu’on pense à « Twilight » par exemple. Je me suis dit qu’il était grand temps que quelqu’un s’amuse à casser ces codes et à les distordre, parce qu’après tout, c’est le travail de la littérature. Je n’aurais pas vu l’intérêt d’écrire un énième roman vampirique avec un dandy gothique aux dents longues, ou alors un énième roman « chick lit[1] » racontant les déboires d’une femme d’affaires de trente ans. D’autant qu’il y a des dizaines d’autres auteurs qui les écriront à ma place.

On peut voir Micha et Scarlett comme deux opposés, mais on peut les voir aussi comme les deux évolutions possibles de la même personne. Quand ils avaient 20 ans, ils étaient assez semblables, Scarlett était une jeune gothique elle aussi. En vieillissant, Micha n’a absolument pas changé, et n’a pas fait grand chose de sa vie, tandis que Scarlett a sacrifié à toutes les règles et tous les rituels de la société : diplômes, mariages, ascension sociale et professionnelle. Quand elle retrouve Micha, elle retrouve une part d’elle qui avait complètement disparu. Comme s’il y avait d’une part une sorte de nature profonde, et d’autre part le visage, très différent, qu’on montre au monde. C’est un sujet dont il m’est arrivé de parler avec certains jeunes, notamment des élèves, gothiques ou pas d’ailleurs. Si je voulais tomber dans le cliché, je dirais que c’est typique de l’adolescence. Une adolescence dont on ne sort jamais donc, puisque le « passage à l’âge adulte » se caractérise surtout par une tendance à éviter d’en parler complètement, et, à l’instar de Scarlett, à finir par croire que nous sommes ce que nous montrons… jusqu’à ce que le masque se fissure. Micha représente la jeunesse, la fantaisie, une certaine « liberté perdue ». Évidemment, de son point de vue à lui, c’est autre chose, et ça sera intéressant de voir ce qu’il en pense. Enfin, ce qui se passe à l’intérieur de sa tête…

S.H-M : Pour finir, vous avez distillé dans votre récit une part de fantastique avec l’apparition d’étranges créatures encapées laissant le lecteur perplexe dans votre épilogue. Que doit-on comprendre ?

Marie Angèle Prétot : Ce n’est pas à l’auteur de dire ce qu’il faut comprendre. Si vous ne comprenez pas, c’est soit que l’auteur l’a voulu, soit que son roman est vraiment mal écrit ! Que représentent ces créatures ? Existent-elles vraiment ? Nous l’avons vu, Scarlett, comme chacun d’entre nous, est à moitié folle. Et les créatures, c’est elle qui en parle, personne d’autre ne les a vues. Soit c’est une élue qui entend des voix qui la guident – avec l’évolution de la société capitaliste, c’est plus sûr de prendre Scarlett, brillante chef d’entreprise, que Jeanne d’Arc ou Bernadette Soubirous, comme élue pour accomplir de grandes choses. Soit c’est une folle qui s’invente des amis imaginaires pour justifier son comportement douteux. Je laisse à chaque lecteur le soin de se faire sa propre opinion.

«Distraire son lecteur et lui donner à réfléchir, s’il le souhaite»

S.H-M : Que diriez-vous à nos lecteurs pour qu’ils aient envie de découvrir votre roman ?

Marie Angèle Prétot : Ce serait quand même dommage de ne pas vous faire votre opinion sur un roman aussi débattu, non ? Plus sérieusement, que pourrais-je dire pour donner envie de découvrir mon roman, sans pour autant sembler prétentieuse ?

Je vais citer une libraire qui a dit après l’avoir lu : « C’est bien écrit, ça change ». Beaucoup de gens déplorent le fait que la littérature, de nos jours, se divise en deux catégories : la littérature de gare (distrayante mais superficielle) et la littérature ennuyeuse (profonde mais opaque). En tant qu’écrivain, je mets un point d’honneur à ce que mes textes remplissent les deux fonctions de toute littérature digne de ce nom : distraire son lecteur et lui donner à réfléchir, s’il le souhaite. L’un de mes buts les plus chers était que le lecteur qui lit « Crépuscule » deux ou trois fois y trouve à chaque fois une nouvelle matière. Quelques lecteurs qui l’ont lu plusieurs fois m’ont dit que la première fois les distrayait, et qu’à partir de la deuxième fois, on commençait à prendre conscience de la profondeur du roman. J’ai donc atteint mon but, et j’en suis très fière ! Je me permettrai donc de parodier Walt Disney : « un roman à lire et à relire ! »

Le site officiel de l’auteure : www.marie-angele-pretot.com

Les critiques de « Crépuscule » : Les Livres de Melisandre

Sarah Hubert-Marquez

[1] Littéralement « littérature de poulettes », ce terme désigne la littérature des ragots, du commérage et du bavardage. Le « Journal de Bridget Jones » d’Helen Fielding, « Le diable s’habille en Prada » de Lauren Weisberger et « Sex and the City » de Candace Bushnell appartiennent à ce genre littéraire.


« Crépuscule » : un nouveau roman de l’auteure Marie Angèle Prétot

Article publié le 11 septembre 2011 sur le site d’information locale infos-dijon.com

C’est avec ces trois mots que Marie Angèle Prétot est présentée : femme, auteur, caméléon. Et en effet, rencontrer l’écrivain s’est un peu comme regarder dans un kaléidoscope et découvrir à chaque fois une nouvelle facette. Cette dijonnaise hyperactive est diplômée en Lettres classiques et en Anglais à l’université de Bourgogne, assistante de français en Autriche tout en poursuivant des études à distance de didactique du français langue étrangère, styliste et créatrice d’accessoires inspirés par l’époque victorienne, modèle, chroniqueuse pour la revue « Les soupirs de Ligeia »… Et elle écrit aussi depuis l’adolescence. Son premier roman « Aliènor » est sorti en septembre 2009 aux Éditions Vermifuges. Depuis Marie Angèle Prétot prête sa plume à de nombreuses revues associatives en diffusant des poèmes et nouvelles. A 26 ans, les Editions Ciel Libre (voir article, Ciel Libre : une nouvelle maison d’éditions dijonnaise) publie son second roman « Crépuscule » préfacé par Céline Guillaume qui décrit ainsi son univers ; « empreint d’une sensualité et de poésie d’une part, et teinté d’u surréalisme romantique qui ne laisse pas indifférent ». Accompagné de son éditeur, Marie Angèle Prétot a présenté et dédicacé hier à ses lecteurs son nouvel ouvrage à la librairie Ciel Rouge.

L’histoire se déroule dans un futur proche, en 2030, dans un contexte où l’économie capitaliste est poussée à son paroxysme. L’héroïne Scarlett Leucin d’origine américaine est devenue la femme la plus riche de France et contrôle un empire hôtelier. Mariée à l’héritier d’une dynastie de riches entrepreneurs, rien ne lui résiste sauf son premier amour Micha qu’elle veut revoir. Une passion qui l’a dévorée mais inoubliable. Pourtant Micha est profondément antipathique. Imbu de lui-même, opportuniste, ce jouisseur né profite de tout. Scarlett sait pourtant qu’elle peut tout perdre.

En attendant l’interview prochaine de l’auteure sur infos-dijon.com, le roman de Marie Angèle Prétot « Crépuscule » est disponible aux librairies Gilbert Joseph, Lib de l’U – Chapitre, Grangier et Ciel Rouge.

Le site officiel de l’auteure : www.marie-angele-pretot.com

Sarah Hubert-Marquez


Ciel Libre : une nouvelle maison d’éditions dijonnaise

Article publié le 11 septembre 2011 sur le site d’information locale infos-dijon.com

Connue pour ses actions en faveur de l’artisanat d’art et co-organisatrice du festival de littérature contemporaine à Dijon en juillet 2010, l’association Ciel libre s’est lancée un nouveau défi : l’édition littéraire. Etienne Leroy, nouveau président de la structure associative, a présenté hier leur première publication, « Crépuscule » un roman signé Marie Angèle Prétot (voir l’article, « Crépuscule » : un nouveau roman de l’auteure dijonnaise Marie Angèle Prétot). Déjà soutenue par de nombreux artistes bourguignons (Céline Guillaume, Amelith Deslandes, Cécile Guillot…) et plébiscitée par les internautes, cette sortie littéraire s’annonce prometteuse.

Consciente des nombreuses difficultés à surmonter par les maisons d’éditions indépendantes, l’association s’est fixée des objectifs modestes, une à deux parutions par an pour privilégier la qualité du récit. Passionné de littérature et ancien responsable des bibliothèques de Gevrey-Chambertin, Etienne Leroy s’est investi personnellement tout l’été pour maîtriser l’ensemble de la chaîne du livre, d’amont en aval, de la conception à la vente. En démarchant les professionnels, Ciel Libre compte aujourd’hui sur un réseau de distribution d’une quinzaine de points de vente en France dont quatre à Dijon ; Gilbert Joseph, Grangier, Lib de l’U – Chapitre et Ciel Rouge. C’est avec lucidité et de nombreux projets que l’équipe des Editions Ciel Libre aborde donc cette nouvelle aventure.

Sarah Hubert-Marquez

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