« Le dernier Chevalier d’Eldraho » ou l’histoire d’un prince pas comme les autres…

« Le dernier Chevalier d’Eldraho » ou l’histoire d’un prince pas comme les autres…

Interview publiée le 6 février 2011 sur le site d’information locale infos-dijon.com

Avec son premier roman « Le dernier chevalier d’Eldraho », paru aux Éditions Edilivre en octobre 2010, Fabienne Marchand s’est amusée à égratigner le conte traditionnel.  Un livre où l’incontournable prince sur son étalon devient un prince infirme monté sur un âne aquaphobe… Écarté de la succession au trône au cause de son handicap, le héros Renaud, âgé de 15 ans, se passionne pour de mystérieux grimoires trouvés dans le cabinet secret du château. Éloigné de son rêve de chevalerie, il enquête sur d’étranges disparitions pour découvrir une civilisation oubliée : l’Eldraho. Le prince découvre alors l’histoire de son peuple. Une ère lointaine où les hommes vivaient en harmonie avec les elfes et les dragons et respectaient le nature. Mais le combat entre les espèces va de nouveau se produire…

Fabienne Marchand vit à Dijon depuis près de 6 ans et travaille actuellement au Conseil Général de Côte d’Or pour la formation des demandeurs d’emplois. Son premier roman est un véritable plaidoyer écologique et pour l’acceptation de la différence. Nous l’avons rencontré.

S.H-M : Comment est né l’idée de ce roman ?

Fabienne Marchand : J’ai toujours rêvé d’écrire. Pour ce roman, j’ai voulu reprendre la structure classique du conte avec les figures mythiques du prince, du dragon et de la  princesse. En choisissant volontairement un prince handicapé, d’emblée, je me suis imposée une contrainte qui m’a permis de creuser la psychologie de mon personnage central. L’histoire se passe au début du XVIe siècle, une période historique transitoire entre le Moyen âge et le début de la Renaissance, incarnée par les deux frères du héros ; l’un représentant les valeurs féodales, l’autre le développement économique grâce à la flotte marchande. Je trouvais intéressant de pousser le paroxysme jusqu’au bout. Renaud, le héros du récit, évolue entre ces deux cultures, souvent ambivalentes, à la fois les superstitions héritées du Moyen-Age et l’humanisme rationnel de la Renaissance.

S.H-M : Vous n’hésitez pas à dépeindre les mauvais côtés de votre héros, pourquoi ce choix d’un personnage éloigné des standard du prince ?

Fabienne Marchand : Il est carrément capricieux au début ! J’ai voulu montré toutes les étapes d’une personne souffrant d’un handicap du déni à l’acceptation de sa différence, et comment en faire un atout. Pour la psychologie du personnage Renaud, je me suis inspirée du livre de Laurent Marzec «  A corps perdu : Du handicap à la reconquête de soi ».  J’ai eu la chance de le rencontrer lors du festival « Les Ecrans de l’Aventure » en 2007. Il a lu mon livre et m’a plutôt trouvé pudique sur le sujet. C’est vrai, j’aurais pu aller plus loin mais c’est avant tout un roman destiné aux adolescents.

S.H-M : Comment qualifieriez-vous votre roman ?

Fabienne Marchand : J’ai voulu mélanger les genres. Au début, c’est d’abord un roman historique qui tombe dans le roman policier avec les investigations du héros pour finir dans le fantastique dès qu’on aborde les résurgences de l’Eldraho et ses créatures merveilleuses ; les elfes et les dragons.

S.H-M : Vous reconnaissez vous des influences ?

Fabienne Marchand : J’ai lu tout les classiques. Vous savez les 500 ouvrages références qu’il faut absolument avoir lu avant de passer le bac de français ! Si je devais n’en choisir qu’un ; Victor Hugo. D’ailleurs, je m’en suis inspirée pour la description de la bataille finale. J’appréhendais l’écriture de la scène de combat un peu à la Tolkien. Mon petit frère m’a conseillé et Stars Wars m’a aussi beaucoup aidé pour ce passage.

S.H-M : Un petit mot sur l’illustrateur de la couverture Vincent Athias ?

Fabienne Marchand : Vincent est architecte de formation mais il est également auteur et illustrateur. Il a écrit notamment « Aux sources du Canada », le récit de son expédition de 6 mois à bord d’un canot amérindien de Seattle à la baie d’Hudson. Pour « Le dernier chevalier d’Eldraho », Vincent m’a montré plusieurs projets. Sa difficulté était de rendre le handicap du prince dynamique. Il y est parvenu en s’inspirant d’un combat avec un ours. Pour plus de vraisemblance avec le contexte historique du roman, il a fait des recherches sur les costumes de l’époque pour représenter Renaud. En arrière-plan on aperçoit un château, j’ai demandé à Vincent de s’inspiré du château médiéval de Brancion que j’affectionne tout particulièrement.

S.H-M : Où peut on se procurer votre roman ?

Fabienne Marchand : On peut commander « Le dernier chevalier d’Eldraho » sur le site de mon éditeur (www.edilivre.com) et plus largement sur tout les sites marchands de livres en ligne comme amazon, chapitre.com etc. Il est également disponible à Dijon à la librairie Grangier et bientôt dans toutes les librairies de la ville : Lib de l’U et Cultura.

On peut également lire les 40 premières pages de mon roman sur le site wobook (www.wobook.com).

 

Sarah Hubert-Marquez

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