Portrait : Eric Mappa

Portrait : Eric Mappa

Article paru en octobre 2009 dans la revue associative trimestrielle Freaks Corp.

« Le présent n’est que l’incertitude du futur »

« Les temps modernes » (2003)

C’est à Paris en 2001 lors de l’exposition du plasticien Louis Pons qu’Eric Mappa a une révélation. D’un naturel contemplatif, cet autodidacte lance dans la création pour son plaisir.
Cette même année, avec le soutien de son entourage, il expose sous le thème  » Renoncer à la fatalité du pourrissement » au Salon des artistes de la mairie de Paris.
Installé en Bourgogne depuis 2004, il crée deux an plus tard avec les artistes Régis de Benjy et Thierry Monttoy, le Groupe Orville. L’association a pour but d’organiser des manifestations artistiques (expositions et performances) en renouvelant chaque année l’artiste invité et le lieu.
En 2007, son exposition « Soleil d’ombres et reliquaires » à la galerie d’art de Gemeaux est remarquée par les médias. Il dira de cette exposition qu’elle » est un hommage à la vie, à la lumière, la fécondité, l’espoir, aux astres et à tout ce qui se cache dans les ombres ».
Eric Mappa participe activement à la vie culturelle de l’agglomération dijonnaise. Il appartient notamment au collectif d’artistes « 13 + » et à la jeune association Nu Koza.

« Sans titre 25 » (2003)

« Partir de l’objet pour arriver au sujet : la vigilance ne connaît pas d’objets indignes »

autodidacte, Eric Mappa assemble divers matériaux récupérés dans les rues : « Je récupère des végétaux, ce qui enrichit mon inspiration. Créer à partir des débris de la nature ou laissés par la société d’abondance, c’est pour moi renoncer à la fatalité du pourrissement ».
L’artiste donne une âme à ces objets qui nous laisse habituellement indifférents : une brindille que l’on piétine, un vieux grillage, une planche que l’on jette… Ce travail des matières et la sobriété de la composition magnifient ces objets désuets. La dimension sacrée qu’Eric Mappa confère à ces objets nous interroge sur os modes de consommation et l’éphémérité de l’existence.

Sarah Hubert-Marquez

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