La Maison maudite de Dijon (Côte d’Or)

Au XIV e siècle, les pâtés de Jean Carquelin ont une grande renommée dans la capitale des Ducs. Sa boutique, place Saint Jean (Aujourd’hui place Bossuet), marche bien. Les fameux pâtés étaient servis sur toutes les tables bourguignonnes.

Si bien que tout le monde voulait connaître la recette de Jean Carquelin pour donner ce goût si particulier.

A cette époque, à Dijon on déplore de nombreuses disparitions d’enfants inexpliqués. Les autorités locales ont arrêté de nombreux bohémiens sans jamais retrouver la moindre trace des enfants. La population suspicieuse accuse alors la communauté juive. Jusqu’au jour où Guillemette Torchepinte crie « Mon fils ! J’ai perdu mon fils ! Qu’on me rende mon fils ! ». En pleine rue du Bourg, la foule se rassemble autour de la mère désespérée. C’est alors que le perruquier dénonce son voisin Jean Carquelin déclarant que « les enfants entrent dans cette maison et n’en ressortent pas ! ». Le doute s’installe chez les habitants de Dijon.

Puis un jour, on découvre dans un pâté un doigt humain. Aussitôt, les autorités locales accourent chez le pâtissier où des petits ossements humains sont trouvés

Tapissant le sol de la cave. Jean Carquelin arrêté, avoue ses forfaits. Condamné au supplice de la roue, il est exécuté place du Morimond (actuelle place Émile Zola). Le toit de sa maison est alors rasé en signe d’infamie.

Les historiens n’ont jamais retrouvé une preuve du procès aux archives municipales.

Sarah Hubert-Marquez

Bibliographie :

Marcel Racle, La Maison maudite à Dijon, d’après des documents inédits – 1882.

 

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