Littérature : La dijonnaise Alexandra Marcus sur les traces de Tolkien…

Littérature : La dijonnaise Alexandra Marcus sur les traces de Tolkien…

Alexandra Marcus devant la statue d’Athéna à la mairie de Dijon

Interview parue le 01 janvier 2012 sur le site d’information locale infos-dijon.com

A 25 ans seulement, Alexandra Marcus présentera pour la première fois à Dijon le premier tome de sa trilogie d’aventure « La Terre des Dieux – Le Pacte Divin » en séance de dédicace le samedi 21 janvier à partir de 14h à Ciel Rouge (62, rue Jean-Jacques Rousseau).

Comme prédestinée par son prénom, Alexandra Marcus (NDRL : « qui protège les hommes » en grec) est inspirée par les mythes fondateurs, en particulier ceux de la Grèce antique et de sa pléiade de divinités. Dans « La Terre des Dieux – Le Pacte Divin »,  elle nous livre un récit où les humains amenés par trois Élus et les Dieux de l’Olympe font alliance pour combattre l’Enchanteur, un sombre personnage qui a le pouvoir de manipuler les esprits divins.

Influencé par « Le Seigneur des anneaux » de J.R.R Tolkien ou « Le Souffle du Dragon » de Jean-Luc Bizien, cet ouvrage est idéal pour les amoureux d’aventures, d’odyssées et de Fantasy.

Connue à Dijon en tant que présidente de l’association littéraire Pandore, Alexandra Marcus aide aussi les nouveaux auteurs qui souhaitent se lancer dans l’auto-édition (voir article). Travaillant dans l’immobilier, cette jeune auteure dynamique mène de front de nombreux projets. Infos-dijon vous propose de découvrir ce nouvel espoir de la littérature dijonnaise. C’est devant la statue d’Athéna de la mairie de Dijon que nous avions pris rendez-vous.

S.H-M : Dans votre biographie officielle, on est surpris de découvrir qu’avant l’écriture, vous aviez une passion pour l’équitation et les arts du spectacle. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours ? Comment vous est venue l’envie d’écrire ?

Alexandra : C’est vrai, j’ai fait pendant de nombreuses années de l’équitation en compétition jusqu’au galop 7 ou 8 car je voulais devenir monitrice d’équitation. Mais pendant un entrainement de cross à 14 ans, j’ai fait une grave chute au niveau d’un obstacle et mon cheval m’est tombé dessus… Après plusieurs semaines d’hospitalisation et de rééducation, j’ai du changer de projet. Depuis l’équitation reste un plaisir pendant mon temps libre. Parallèlement, dès l’âge de 12 ans, je faisais aussi du théâtre avec la compagnie Apollonia. Je conserve de très bons souvenirs de cette époque. On montait des spectacles et des comédies musicales,  j’ai appris beaucoup de choses dans cette compagnie ; le théâtre, la danse et le chant. J’ai passé aussi la 6e et la 5e dans une classe « Théâtre ». C’est vers cette période que j’ai commencé à penser à l’écriture mais l’idée de cette trilogie est venue plus tard…En terminale en plein cour de philosophie ! Mon professeur, Monsieur Strenna, était passionnant quelque soit le niveau des élèves dans sa matière ou leurs aspirations, il encourageait toujours ses élèves. Je l’ai revu plus tard et je lui ai offert mon livre.

S.H-M :  A la lecture de votre ouvrage, le lecteur retrouve très vite les grandes figures dans la mythologie grecque, vous respectez d’ailleurs très fidèlement les sources classiques, avez-vous fait beaucoup de recherches sur le sujet ?

Alexandra : Oui, j’ai conservé volontairement la filiation, les attributs, les pouvoirs et les vêtements caractéristiques des dieux de l’Olympe tels qu’on les décrit dans les différents récits. Même si entre Homère, Hésiode ou Euripide, il y a différentes versions des mythes grecs ! J’ai conservé la généalogie par souci de cohérence. Parfois, j’ai sélectionné aussi. Par exemple avec Hécate, la déesse de la Lune que l’on voit sur la couverture, j’ai tenu à conserver ses deux paires de bras mais sa tiare caractéristique qu’elle porte sur la tête, je l’ai enlevé pour  humaniser le personnage.

S.H-M : Justement à ce propos, on sent que vous avez une affection particulière pour certains dieux de l’Olympe, pourquoi ?

Alexandra : Dans le Panthéon des divinités grecques, je trouvais les dieux dits secondaires plus intéressants à traiter, plus subtils dans leurs comportements. Dans mon récit, je voulais les rendre plus accessibles, plus humains. Tout le monde reconnaît Hermès : le messager de Zeus, ses sandales ailées, le caducée… Mais grâce à son éloquence et à sa ruse, il était aussi le dieu des commerçants et des voleurs. J’aime bien ce côté voyou. Dans la figure d’Artémis, la déesse de la nature et de la chasse, j’apprécie son caractère farouche et indépendant qui n’obéit à personne. Je trouve la figure d’Hécate aussi très touchante. A la naissance déjà, selon les traditions, elle avait une destinée sombre avec des parents Titans. Elle a du s’adapter pour se faire accepter des Dieux olympiens. Hécate est complexe, fragile… Et en même temps elle a des pouvoirs de divinations et de sorcellerie extraordinaires. Dans le second tome de ma trilogie, je développe le personnage de cette déesse qui pourrait bien se révéler plus résistante…

S.H-M : Sur la 4e de couverture, on peut lire «Une aventure pour la liberté, l’espoir et la réunification des peuples», est-ce ainsi que vous définiriez le genre de votre ouvrage « La Terre des Dieux – La Pacte divin » ?

Alexandra : Ce n’est clairement pas un roman historique ! Bien qu’inspirée par l’Antiquité grecque, il s’agit d’une épopée où les dieux menacés par le mal absolu en la figure du très puissant Enchanteur ont besoin de l’aide des humains pour survivre. Les rôles s’inversent en quelque sorte. Donc d’une certaine manière, il s’agit d’un roman d’aventure avec un peu de Fantasy et basé sur des mythes universels.

S.H-M : Peut-on y voir un message ?

Alexandra : Je crois à l’entraide et au respect des différences, c’est vrai, mais je crois aussi que dans toutes les histoires, on peut déceler des messages. J’ai crée aux dessus des Dieux de l’Olympe, le personnage du Suprême, le créateur de toute choses, le plus vieux des Dieux, vénéré pour tous les hommes mais qui a préféré se dématérialiser pour l’au-delà quand il a vu l’avenir sur Terre… On peut aussi y voir des interrogations sur la spiritualité dans notre société actuelle.

S.H-M : Et quand est-ce que le tome II de cette trilogie va paraître ?

Alexandra : Mon objectif est qu’il soit publié cet été.

S.H-M : Vous avez un point de vente à Dijon ?

Alexandra : A partir de mi-janvier, mon roman sera disponible à la librairie Ciel Rouge. Sinon, vous pouvez le commander sur le site de l’association dijonnaise Pandore (http://www.pandore-asso.fr/magasin/page1.html).  Et sur le site officiel, vous pourrez découvrir les deux premiers chapitres.

Site officiel : www.laterredesdieux.fr

Propos recueillis par
Sarah Hubert-Marquez

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