Foire de Dijon : La ferme de Côte-d’Or pour vivre l’agriculture «en vrai»

Foire de Dijon : La ferme de Côte-d’Or pour vivre l’agriculture «en vrai»

Article paru le 11 novembre 2011 sur le site d’information locale infos-dijon.com

L’agriculture a un impact majeur sur l’environnement et l’alimentation de l’Homme. Le développement durable et la protection de l’environnement sont plus que jamais à l’ordre du jour. C’est pour cela que du 10 au 13 novembre à la Foire Internationale et Gastronomique de Dijon, la Ferme de Côte d’Or vous propose de vivre l’agriculture, de découvrir le milieu rural d’aujourd’hui et les différentes techniques mises en œuvre par les exploitants agricoles pour fournir une alimentation de qualité.

La richesse du territoire, la diversité des productions et les savoir-faire traditionnels à travers les quatre grandes filières de la Côte d’Or : l’élevage, les grandes cultures, la viticulture et la sylviculture.

Sensibiliser les enfants à l’agriculture

Le président de la chambre de l’agriculture, Monsieur Dominique Chambrette s’est félicité de la visite hier matin de  800 enfants. Il a rappelé à cette occasion la nécessité de préserver le patrimoine et de transmettre aux jeunes générations. A cet égard, la Ferme de Côte d’Or  propose de nombreuses activités ludiques et pédagogiques aux jeunes visiteurs. « L’école en herbe », un réseau de neuf fermes pédagogiques dans le département, propose aux enfants des ateliers éducatifs basés sur l’éveil des sens ou en mettant la main à la pâte en fabricant leur propre farine. De la graine germée du blé, à l’épi, puis la récolte des grains, leur mouture et enfin le tamisage, les apprentis minotiers apprennent les différentes étapes de la production de la farine. Avec le toucher, à l’aveugle dans des sacs hermétiques, les enfants doivent reconnaître du bout des doigts leur contenu ; laine, foin, paille, grains de mais etc. 

Jusqu’au 13 novembre, tous les jours à 16h30, les enfants présents à la Ferme de Côte d’Or peuvent donner le biberon aux chevreaux. Un moyen privilégié d’être en contact direct avec les animaux. Michelle est venue accompagner son petit fils Paul-Maxence âgé de 5 ans : « Il voulait revenir cette année voir la tonte des moutons et il adore les oies.» Le jeune homme pourra même emporter un brin de laine chez lui une fois le mouton dépourvu de sa toison.

Face à la demande croissante des écoles, et depuis peu des particuliers, les fermes pédagogiques de « L’école en herbe » sont parfois obligées de refuser des classes sur leurs exploitations. En effet, les contraintes de sécurité liées à l’accueil d’enfants de la maternelle à la sixième découragent les exploitants agricoles. Cet engouement du public de rencontrer les acteurs du développement territorial témoigne d’un véritable intérêt pour l’éducation à l’alimentation, l’hygiène alimentaire, le développement durable et l’ éducation à l’environnement.

Philippe Foucault responsable du bar à lait du chalet du CNIEL (Centre National Interprofessionnel de l’Economie Laitière) nous a confié : « Je vois beaucoup d’enfants qui pensent que le lait sort de la boîte. Il faut donc tout leur apprendre sur la production laitière. Je dis toujours aux enfants que s’ils ont soif au retour de l’école, ils doivent se servir un verre de lait avec du sirop. Le lait apporte le calcium et les vitamines nécessaires à leur croissance. » Veiller à l’alimentation des jeunes, inciter le consommateur à une alimentation plus saine a fait évoluer les campagnes de sensibilisations ; « 3 produits laitiers par jour », « Manger, Bouger » …

Bien se nourrir : de la qualité du sol à la fourchette

Le stand de Dijon Céréales répond au moyen d’une maquette et de panneaux d’informations aux questions essentielles ; ça sert à quoi le sol ? Comment obtient-on une plante ? Pourquoi utilise-t-on l’irrigation en agriculture ? Cette présentation se poursuit avec la reconnaissance des variétés de graines cultivées dans le département (moutarde, colza, orge, lentilles, luzerne…) à la fois pour la consommation humaine et pour l’élevage. Et de la qualité des grandes cultures céréalières qui représentent 35% des exploitations agricoles de la Côte d’Or dépend celle de l’élevage (production laitière et de viande). 

Tous les types d’élevages sont représentés à la Ferme de Côte d’Or : Bovins, Ovins, Caprins… Avec ses 1600 kilos, Chambord, un magnifique taureau charolais de 4 ans issu de l’élevage GAEC Baulot Yannick et Sylviane de Semur en Auxois a particulièrement impressionné les visiteurs.

Lors de son discours d’inauguration, François Sauvadet a déclaré qu’il était naturel qu’au sein de la Foire Internationale et Gastronomique de Dijon célébrant l’exception française gastronomique les agriculteurs, à la source de l’alimentation, soient présents. En cela, l’inauguration en compagnie de Jean-François Piège, meilleur chef de l’année en France, avait une valeur symbolique forte.

Retrouver les produits du terroir 

En Côte d’Or, le chef Arole Duparty du restaurant « Le Sabot de Vénus » à Bure-les-Templiers, a fait le choix audacieux de ne travailler qu’avec les produits locaux au gré des saisons ; l’époisses fermier, les truffes de Bourgogne, le miel artisanal… Sur son stand, il a partagé sa recette des « Cannellonis de Truite et Saumon fumé » en faisant goûter les visiteurs. Mais en parlant avec le chef Duparty, les visiteurs découvrent non seulement de nouvelles saveurs mais aussi les produits du terroir. Connaissez-vous l’huile de Cameline ? Il vous apprendra qu’il s’agit d’une plante voisine du colza très riche en oméga 3 (plus de 45%).

A l’heure où la Malbouffe, gagne les habitudes des français, il est nécessaire de redonner le goût de la nourriture saine. C’est ce à quoi s’emploi, le réseau d’agriculteurs « Bienvenue à la ferme » qui convie les visiteurs de la Ferme de Côte d’Or à goûter les produits du terroir : yaourts au miel, les gougères de Gilberte Sylvestre de Savoisy, le fromage de chèvre « La Corne Vaudrille » de Savoisy, le pâté en croûte et le jambon persillé de Véronique Garreau, les feuilletés salés de Benoît Méot de Sacquenay. Jean-Charles Monget, éleveur d’une centaine de chèvres fabrique des fromages de chèvres au lait cru depuis plus de 20 ans et vous fera découvrir de savoureux mélanges sucré-salé. Côté boisson, le public peut déguster le nectar de cassis et le jus de pomme de Daniel Cachot de Broin, le vin Monthelie 1er cru 2009 de Pascal Mure de Volnay et le Saint Aubin 2007 de Jean-Charles Fornerot.

Sarah Hubert-Marquez
Photos Julien Roturier

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