OVNI : et si c’était vrai ?

OVNI : et si c’était vrai ?

Article paru dans  le N°4 de la revue associative Freaks Corp. en juillet 2010.

Une fois n’est pas coutume « Le Coin de l’étrange » se penche sur le sujet des OVNI … qu’il faut désormais appeler PAN pour Phénomènes Aérospatiaux Non-identifiés ! Depuis longtemps les hommes ont vu des objets inconnus dans le ciel. Ces apparitions d’autrefois, nous ont été transmises grâce à des peintures, des gravures ou des textes, plus souvent représentées sous forme de roues de feu. L’histoire moderne des PAN est plus riche grâce aux avancées technologiques ; photographies, vidéos… Mais c’est avec la plus grande prudence que nous allons traiter ce dossier tant les OVNI déclenchent les passions. Tout les cas qui vous seront présentés ont été attestés et vérifiés par les autorités compétentes. Un vrai dossier donc pour tout les aficionados des théories du complot tels les Lone Gunmen de la série X-Files.

C’est à partir du 24 juin 1947 que le phénomène OVNI s’empare du grand public aux États-Unis avec le témoignage de Kenneth Arnold. Cet homme d’affaires raconte que lors d’un vol près du Mont Rainier dans l’état de Washington, il a vu 9 disques argentés qui ressemblaient à des «  Flying saucers » autrement dit des soucoupes volantes… Le terme passera à la postérité.

9 jours seulement après ce cas d’observation très médiatisé survient l’incident de Roswell (Nouveau-Mexique). Mac Brazel découvre sur les terres de son ranch des débris étranges et prévient la base militaire la plus proche. Un premier communiqué de presse de l’US Air Force annonce la découverte d’une « soucoupe volante » écrasée. Démenti dès le lendemain, l’armée révèle qu’il s’agissait d’un ballon sonde. Trop tard ! Le public se passionne pour les débris de ce crash… Surtout sur la découverte supposée de 4 cadavres extraterrestres. Le gouvernement américain est submergé d’appels et de témoignages.

La vague d’apparitions de 1952 au dessus de Washington ne va rien arranger ! Des milliers de personnes observent d’étranges lueurs au dessus de la capitale qui seront confirmées par radar. Les avions de chasse de l’US Air Force se livrent à un véritable jeu du chat et de la souris avec une vingtaine d’OVNI durant plusieurs jours ; lorsque les avions s’approchent de trop près les phénomènes lumineux accélèrent de 200 km/h à 12 000 km/h, disparaissent pour réapparaître plus loin etc. Le standard de la Maison Blanche explose. On assiste à la première conférence de presse sur le sujet, où le Major Général John A Sanford, chef des services de renseignements de l’US Air Force explique que les observations étaient dues à une inversion de température. Ainsi les lumières au sol avait, du fait de « l’inversion de température », projeté des mirages dans le ciel…. Des mirages détectables par les échos radar ? Personne n’y croit, la communication s’avère être un véritable fiasco très embarrassant pour les autorités militaires. Désormais, le public soupçonne l’armée et son gouvernement de dissimuler des informations, c’est le début du conspirationnisme.

De 1947 à 1969, l’armée des Etats Unis enquête sous le nom de code « projet Blue Book », les OVNI pouvant être considérés comme une éventuelle menace pour la sécurité du territoire. Soucieux de démystifier le phénomène, le gouvernement américain annonce l’arrêt officiel des enquêtes en 1969. 13 000 témoignages auront été recueillis pendant cette période dont 700 dossiers non classés. Véritable épidémie dans le ciel, des milliers de témoignages analogues sont recensés dans le monde entier.

L’un des cas d’observations les plus énigmatiques se déroula les soirs des 26 et 28 décembre 1980 au dessus de la forêt de Rendlesham prêt de la base militaire de l’OTAN de Woodridge (Angleterre). Des soldats américains en patrouille virent un objet de forme triangulaire de 2m50 de base et de 1m80 de hauteur qui émettait une lumière blanche brillante. Alors que les militaires approchaient à près d’un mètre, l’engin se mit à manœuvrer entre les arbres en s’éloignant d’eux, puis fila dans les airs à une vitesse extraordinaire. L’enquête effectuée le lendemain permit de trouver des traces dans le sol à l’endroit ou l’engin s’était posé. Des mesures de radioactivité donnèrent des résultats positifs.

Le 16 Août 1954, à Antananarivo (Madagascar), des centaines de témoins dont le directeur technique d’Air France Edmond Campagnac aperçoivent une boule de lumière verte tomber du ciel. Cette boule déclencha des pannes électriques et la panique des animaux domestiques. Ce cas motiva, à l’époque, Charles de Gaulle pour créer un organisme officiel d’étude des OVNI, ce qui sera fait en 1977 avec la naissance du GEPAN.


En France, l’automne 1954 marque le début de l’épidémie OVNI. Sur tout le territoire, une importante vague d’observations d’OVNI est relayée par la presse. Comme le cas de rencontre du 3
e type de Marius Dewilde très médiatisé. La nuit du 10 septembre 1954, alerté par les aboiements de son chien, ce cheminot sort de sa maison avec une lampe torche et tombe nez à nez avec deux petits êtres (80 cm à 1m) revêtus de scaphandre. Derrière eux, posé sur les rails, un engin envoie un rayon sur Marius qui le paralyse. Aveuglé par une lumière intense, la machine s’élève vers le ciel et disparaît. 6 traces disposées en cercle sur les traverses de la ligne de chemin de fer seront retrouvées. La police prélèvera les indices et des pierres pour les analyser. Ridiculisé par les médias, jugé fou par son entourage, Marius sera licencié.

Le sujet loin d‘être risible pour les autorités françaises, devient un sujet d’études sérieux, en atteste le rapport Cometa intitulé « Les OVNI et la défense. A quoi doit-on se préparer ? » remis en 1999 à Jacques Chirac et Lionel Jospin. Constitué d’anciens membres de l’Institut des hautes études de défense nationale et présidé par le général de l’armée française Denis Letty, le comité conclu que « L’hypothèse extraterrestre est de loin la meilleure hypothèse scientifique ; elle n’est certes pas prouvée de façon catégorique, mais il existe en sa faveur de fortes présomptions, et si elle est exacte, elle est grosse de conséquences. »

Soucieuses du maintien de l’ordre public, les autorités françaises créent en 2005 le GEIPAN*, un organisme du Centre national d’études spatiales (CNES). Le groupe d’études se compose de 15 membres des autorités civiles, militaires et scientifiques françaises. Avec 150 000 € de budget par an, ils sont chargés de collecter, analyser et archiver les PAN. 23 % des témoignages restent inexpliqués sur les 1071 cas d’observations recensés en France depuis 1979. Comme celui du commandant de bord britannique Ray Bowyer qui aperçoit avec tout son équipage et les passagers du vol un objet lumineux en forme de cigare le 23 avril 2007 au dessus de la Manche. Ce phénomène lumineux n’apparaît pas sur les échos radar de la tour de contrôle mais un autre pilote de ligne fait la même déclaration au même moment…

A Hessdalen (Norvège), les physiciens français étudient avec le professeur Erling Strand de l’université d’Ostfold d’étranges phénomènes lumineux. En effet, depuis des années les habitants de la vallée observent régulièrement ces lumières spectaculaires. Hessdalen constitue un véritable laboratoire permanent de recherches des PAN.

Sujet de tout les fantasmes, les PAN ont longtemps été un sujet qu’on évoquait avec le sourire, une sorte de légende urbaine, exploitée par de nombreux mouvements sectaires. Les témoignages de la population ont fait réagir les gouvernements du monde entier. Aujourd’hui le sujet n’est plus tabou et on a pu découvrir que certains PAN étaient d’origine naturel (nuage lenticulaire, débris de satellites, illusions d’optique etc.) Exit les Men in Black donc et place aux blouses blanches des scientifiques pour découvrir ce que cachent ces forces qui nous dépassent.

Sarah Hubert-Marquez

NOTES :

* OVNI : Objet Volant Non Identifié, tout objet ou phénomène lumineux observé dans le ciel, auquel on ne trouve pas d’explication immédiate.

*GEIPAN : Groupe d’études et d’informations sur les phénomènes aérospatiaux non identifié

La supercherie du film de l’autopsie de l’extraterrestre de Roswell

Le 26 juin 1995, les téléspectateurs de TF1 découvre l’Odyssée de l’Etrange une émission animée par Jacques Pradel consacrée au fameux film. En avril 2006, la chaîne britannique Sky One révèle que Ray Santilli le producteur du film a tourné une fausse vidéo de reconstitution pour commercialiser le film. L’original était trop abîmé. Il a donc engagé un artiste en effets spéciaux britannique nommé John Humphreys pour créer le faux extraterrestre. Près de 4 semaines ont été nécessaires à Humphreys pour réaliser le faux extraterrestre. Il a inséré une cervelle de mouton pour le cerveau, une jambe d’agneaux pour la jambe blessée, également un peu de poulet, et les accessoires ont été soigneusement choisis de sorte qu’ils correspondent à l’année 1947. Une supercherie rentable avec 22 000 exemplaires du film produit par TF1 vidéo mis en vente à l’automne 1995.

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